Abstract
Longtemps méconnue, la médiation, comme mode alternatif de résolution de conflits, connaît actuellement un essor très important. Le désengorgement des tribunaux, la réduction des coûts et de la durée de procédure en constituent les principaux atouts. Ce n’est toutefois que très récemment que la médiation s’est imposée au sein de la protection juridique X comme faisant partie intégrante de son dispositif proposé aux assurés. Par définition, le juriste ou l’avocat ne cherche pas à comprendre la cause du conflit et les émotions qu’il génère mais tente, par tous les moyens, d’apporter une solution. En revanche, le médiateur se concentre précisément sur les affects et tente de faire émerger une solution chez les médiés en travaillant sur leur attitude collaborative. Ce travail permet de garantir une solution pérenne, rapide et peu coûteuse. Tout l’enjeu est de convaincre tant les collaborateurs de la protection juridique du bienfondé du processus proposé que les autres acteurs du pouvoir judiciaire. Le principe de confidentialité qui est la clé de voûte du processus de médiation implique que les activités du juriste et du médiateur soient dissociées. C’est ce qui explique que les entreprises de protection juridique ont de plus en plus recours à des structures de médiation indépendantes et dissociées financièrement parlant. Ce Cortica journal Club se permet de poser la question : « Assurance de protection juridique : quelle place pour la médiation ? » et tente d’y répondre.
Publisher
Cantonal and University Library Fribourg