Abstract
Abstract: This article draws on Alice Cherki's psychoanalytic concepts to trace impacts of silences surrounding France's colonial past and Algeria's War of Independence on intergenerational memory transmission. It proposes a relational reading of two narrative texts and their configuration of memory dynamics outside linear narratives of History. It brings together a clinical vignette in Cherki's La Frontière invisible: Violences de l'immigration (2006), with the psychologist Sonia Amazit's short story "Ébauche d'une voi(x)e voluptueuse" in the collection Lire Assia Djebar ! (2012). Ultimately, by examining the narratives' shared "symptomologies" of plurality and movement, the article concentrates on three memorial horizons amplified by reading the texts in dialogue and through the lens of Cherki's terminology. Finally, it raises questions about the contours and salience of an "an-archival" network of clinical and narrative texts that trace memory dynamics. It explores their potential to offer narrative representations for a historiography that takes into account diverse sites of remembrance and repair in process ("parcours") across Algeria's generational, linguistic, and memorial borders. Abstract: Cet article, en s'appuyant sur les notions psychanalytiques d'Alice Cherki, permet d'examiner les impacts des silences qui occultent le passé colonial français en Algérie et la guerre d'indépendance algérienne sur la transmission intergénérationnelle de la mémoire. Il propose une lecture relationnelle de deux textes narratifs afin d'observer la configuration des phénomènes de mémoire en dehors des récits linéaires historiques. Il regroupe une vignette clinique racontée par Cherki dans La Frontière invisible : Violences de l'immigration (2006) ainsi qu'un récit de la psychologue clinicienne Sonia Amazit, « Ébauche d'une voi(x)e voluptueuse » dans Lire Assia Djebar ! (2012). En examinant les « symptomatologies » de pluralité et de mouvement partagé par ces deux textes, l'article se focalise sur trois axes mémoriels mis en parallèle avec la terminologie de Cherki. Ainsi, il soulève des questions sur les contours d'un réseau « an-archivistique » des textes narratifs et cliniques. Ces sources pourraient offrir des éclairages narratifs à une historiographie qui s'intéresse aux lieux et aux processus de mémoire ainsi qu'au procédé de réparation à travers les frontières générationnelles, linguistiques et mémorielles de l'Algérie.